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Espoirs

FINALE ESPOIRS ce Dimanche 12 Mai 2019

#1

Messieurs de la FFR, Présidents de clubs et Entraineurs, j’aimerais porter votre attention sur les jeunes qui disputeront La finale du Championnat Espoir qui se jouera ce dimanche 12 Mai 2019 où Toulon sera opposé à la Rochelle.

Les deux formations sont issues de la poule élite 1 (j’insiste, la première poule élite) et aujourd’hui, en dehors des gamins qui ont déjà des contrats espoirs ou professionnels parce que passés par les pôles, certains d’entre eux, au-dessus du lot, ont montré de très grandes qualités tout au long de la saison, ont été titulaires sur l’ensemble des matchs, hormis les blessures et ils sont de fait, à ce jour, corrigez-moi si je me trompe, les meilleurs joueurs de France. Quel que soit le résultat de cette finale, nous aurons sur le terrain deux équipes de jeunes qui auront prouvé toute leur valeur et surtout qui auront montré qu’ils ont toutes les qualités pour sauter le pas dans le monde professionnel.

Or, beaucoup d’entre eux, je parle des titulaires de la saison, n’auront ni contrat en Top 14 ou en Pro D2, ni possibilité de jouer en Fédérale1 avec un contrat. Les deux ou trois années passées dans les équipes élites des grands clubs auront été non seulement vaines, mais les auront en plus empêchés de jouer en fédérale1 ou 2 pour acquérir de l’expérience. Comment en arrive-t-on à une telle aberration, alors que ces jeunes vont disputer la FINALE du plus haut niveau national ?

Dans cette perspective, quelle est la véritable valeur de la catégorie Espoir et quel est son degré de reconnaissance auprès des clubs ???? Est-elle une simple obligation pour les clubs, un moyen pour la Fédération de se donner bonne conscience quant à la formation de nos jeunes mais qui n’aboutira pas ou peu ? Une agitation vaine, somme toute. Comment s’étonner que la place faite aux étrangers soit si grande, alors qu’on a sous la main des jeunes qui ne demandent qu’à progresser, qui valent le coup, qui sont au-dessus du lot – faut-il être aveugle pour ne pas s’en rendre compte, mais qui manquent de chance ? La France a-t-elle tant les moyens que cela pour se priver de toute cette qualité qui risque de retomber dans le néant si ces jeunes prennent la décision d’arrêter ? Comment s’étonner, par ailleurs, des résultats de l’Equipe de France, dont on nous rabâche les oreilles qu’on n’a pas suffisamment de joueurs pour justifier la nationalisation de certains étrangers, si on laisse sur le carreau des jeunes joueurs avec un tel potentiel, reconnu par leurs pairs, par leurs entraîneurs espoirs (puisqu’ils sont titulaires sur la saison)? Doit-on revoir ce système, si tant de gâchis est fait ?

Les clubs devraient investir dans ces jeunes, on prend plutôt des étrangers qui coûtent très cher, alors qu’intégrer ces gamins-là dans l’hexagone serait formidable, leur permettrait d’acquérir de l’expérience, je suis sûr qu’on aurait de belles surprises.

Je souhaite une vraie réflexion sur le sujet, déjà évoqué par de nombreux professionnels (joueurs, entraîneurs, consultants…) sur les plateaux de télévision et que la FFR prenne toutes ses responsabilités. Il est grand temps !

#2

Est ce que le problème n'est pas plutot que les clubs pro laissent croire à tous ces jeunes joueurs qu'à la fin de leur cursus Espoir, ils passeront pro ?

En les "incitant" très fortement à arrêter leurs études pour "se donner toutes les chances d'y arriver" ?

Un club Top14, que je ne cite pas pour ne pas leur faire honte, a décidé pour des raisons d'utilisation des terrains, que les Espoirs s'entraîneraient les matins l'an prochain....

Je ne connais pas beaucoup de formation universitaire/supérieure, même en horaires aménagés pour sportif, dans lesquelles les élèves n'ont cours que les après midi !

Donc on demande à des Espoirs d'avoir un rythme de vie et d'entraînement comparable à des Pro, on leur fait miroiter qques beaux exemples de réussite, et s'ils hésitent, on les culpabilise : "se donner les moyens de réussir", "s'avoir ce qu'on veut dans la vie", etc... Alors, qu'effectivement, seuls qqu'uns auront le niveau pour passer pro. Et la présence des joueurs étrangers n'est pas la raison principale, même si elle les prive de qques places.

#3

Un petit calcul rapide, sans prétention d'être scientifiquement exact, juste pour donner des ordres de grandeur :

- dans les 30 clubs Top14 et Pro D2 + les clubs de F1 ayant des joueurs pro, on peut estimer le nombre de joueurs pro formés en France à environ 1.000 joueurs (c'est un ordre de grandeur, peut être que c'est 900, peut être que c'est 1.200) en enlevant les semi-pro, les pluri-actifs, les pro sous-smicard, etc... bref 1.000 joueurs qui vivent correctement du rugby (et même extrêmement bien pour certains).

- si on considère qu'une carrière pro c'est en moyenne 8 ans (encore une fois, c'est un ordre de grandeur et une moyenne avec les arrêts prématurés sur blessure, de 23 à 30 ans) 

=> le taux de renouvellement serait donc de 125 néo Pro français/jiff (1.000/8) tous les ans, soit environ 3 par équipe Top14/Pro D2/F1 Pro

Tous ces néo Pro ne sont pas des Espoirs devenant Pro, il y a aussi des joueurs de Fédérale qui sont recrutés par des clubs Pro (il me semble de + en + mais ce n'est peut être qu'une impression).

Or on a 30 équipes Espoir Elite et Accession qui ont chacune des effectifs de 40 à 50 joueurs, soit, à minima, 1.200 joueurs Espoir (sans compter les Espoir Federaux).

Donc 1.200 appelés, 125 élus max chaque année.

Encore une fois, aucune prétention scientifique dans mon calcul, juste une estimation des ordres de grandeur.

PS : et je vous épargne les même calculs de probabilité de devenir joueur Pro sur un effectif de 35/40 joueurs de Gaudermen... Quand on entend les discours de certains parents et de certains entraineurs de ces équipes... 

Dernière modification par sylvain92000 (09/05/2019 12:09:04)

#4

sylvain92000 a écrit :

=> le taux de renouvellement serait donc de 125 néo Pro français/jiff (1.000/8) tous les ans, soit environ 3 par équipe Top14/Pro D2/F1 Pro

Pour illustrer cela, je viens de regarder les stats des effectifs des 2 club que tu mentionnes (La Rochelle et Toulon, source Allrugby) en regardant les joueurs Espoir ayant joués avec l'équipe Pro cette année et bingo ! On tombe pil-poil sur 3 joueurs par année de naissance en moyenne sur ces 2 équipes... (j'avoue j'ai du bol) :

- 1996 : 3 à La Rochelle et 6 à Toulon

- 1997 : 5 à La Rochelle et 0 à Toulon

- 1998 : 4 à La Rochelle et 1 à Toulon

- 1999 : 2 à La Rochelle et 3 à Toulon

Soit un total de 24 joueurs Espoir pour 4 années de naissance et 2 clubs : 24/4/2 = 3 !

Et encore, certains de ceux-la ne signeront peut etre pas un contrat Pro.

Auxquels il faut quand même ajouter les Espoir qui ont signés/signeront Pro dans d'autres club (Pro D2, F1 Pro), mais on arrive à un max de 5/6 joueurs par année, pas plus. Les autres sont des "sparing partner" à qui on a vraissemblablement fait arrêter les études.

Dernière modification par sylvain92000 (09/05/2019 14:50:27)

#5

sylvain92000 a écrit :

PS : et je vous épargne les même calculs de probabilité de devenir joueur Pro sur un effectif de 35/40 joueurs de Gaudermen... Quand on entend les discours de certains parents et de certains entraineurs de ces équipes... 

Tellement d'accord avec toi. 

 

#6

De très belles analyses et tellement vrai. Nous allons voir avec cette nouvelle réforme de la catégorie.

Pour moi, aucuns joueurs étrangers dans cette catégorie espoirs, et limiter le nombre en F1 (3 max). On verrai bcp plus de jeunes joueurs français évoluer et progresser. 

#7

sylvain92000 a écrit :
sylvain92000 a écrit :

=> le taux de renouvellement serait donc de 125 néo Pro français/jiff (1.000/8) tous les ans, soit environ 3 par équipe Top14/Pro D2/F1 Pro

Pour illustrer cela, je viens de regarder les stats des effectifs des 2 club que tu mentionnes (La Rochelle et Toulon, source Allrugby) en regardant les joueurs Espoir ayant joués avec l'équipe Pro cette année et bingo ! On tombe pil-poil sur 3 joueurs par année de naissance en moyenne sur ces 2 équipes... (j'avoue j'ai du bol) :

- 1996 : 3 à La Rochelle et 6 à Toulon

- 1997 : 5 à La Rochelle et 0 à Toulon

- 1998 : 4 à La Rochelle et 1 à Toulon

- 1999 : 2 à La Rochelle et 3 à Toulon

Soit un total de 24 joueurs Espoir pour 4 années de naissance et 2 clubs : 24/4/2 = 3 !

Et encore, certains de ceux-la ne signeront peut etre pas un contrat Pro.

Auxquels il faut quand même ajouter les Espoir qui ont signés/signeront Pro dans d'autres club (Pro D2, F1 Pro), mais on arrive à un max de 5/6 joueurs par année, pas plus. Les autres sont des "sparing partner" à qui on a vraissemblablement fait arrêter les études.

Absolument d'accord...Excellent travail, excellente synthèse qui prouve par le chiffre que l'appelation Espoir est le plus souvent synonyme d'espoirs envolés (et pas que le rugby)...L'économie et le mode de fonctionnement du Rugby tiennent lieu le plus souvent de foutage de gueule à l'adresse de la jeunesse...

#8

Stade Toulousain génération96
vice champion Gaudermen défait à Ernest Wallon contre Bayonne
Champion Alamercery à Lannemezan contre Bayonne

Que sont-ils devenus?

Sacha Valleau International Seven
Franck Pourteau - Grenoble Top14
Hugo Pirlet - Colomiers ProD2
Simon Bienvenu - Austin (Etats Unis)
Louis Decrop - Albi Fed1
Gaëtan Avizou - Lavaur Fed1
Antoine Sellier - St Médard en Jalles Fed1
Rémi Servantès - Fleurence Fed1
Anaël Laffon - Castanet Fed1
Simon Rodriguez - Castanet Fed1
Yorhan Ramonjiarivony - Rodez Fed1
Thomas Bézy - Espoirs Blagnac

Dernière modification par bgs31 (11/05/2019 16:25:04)

#9

Ci-dessous un article intéressant du journal "Le Petit Bleu" sur la réforme des espoirs, vu du SU Agen, un des meilleurs clubs formateurs :

https://www.petitbleu.fr/2019/05/10/une-reforme-jugee-trop-soudaine,8191304.php

Les jeunes de plus de 21 ans ont très peu de temps pour trouver un club et je ne serais pas étonné que beaucoup aillent faire une année suplémentaire en espoirs fédéraux.

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