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3° mi-temps

DISSERTATION OU RECITATION

#1

Quand j'étais à l'école primaire puis collégien, je préférais la récitation, les règles de grammaire, la conjugaison à la dissertation. En effet, pour les premiers il fallait juste apprendre - par coeur si possible - puis réciter, "recracher" mot à mot. Pour la dissertation il valait mieux avoir de l'imagination, de l'inspiration. Je me rabattais donc sur ce qui me paraissait le plus simple...et j'admirais et jalousais mes camarades capables d'inventer des histoires.

Le rugby moderne n'est plus - ou si peu - un sport d'inspiration. C'est un jeu d'échec où la stratégie est devenue primordiale, où le terrain est découpée en zones à conquérir ou à défendre. Que voit on? Ou du moins comment je l'interprète?

Des équipes qui RECITENT une partition apprise à la perfection, des joueurs parfaitement préparés physiquement et mentalement, se plaçant au millimètre près pour

- "assurer la continuité de l'action",

- être le premier sur la zone à conquérir, souvent en pression sur du jeu au pied, (j'ai l'impression - mais ce n'est qu'une impression car jamais sifflé - que des joueurs sont quasi systématiquement devant le botteur)

- être agressifs sur la zone à défendre. J'ai l'impression que les défenseurs sont dans l'anticipation sans être vraiment derrière les pieds du dernier participant au regroupement  - mais ce n'est qu'une impression car rarement sifflé -

Quelques exemples: L'IRLANDE: une récitation de placement de cellules de joueurs, capables de multiplier les temps de jeu offensifs (?) par du jeu à une passe, un SEXTON à la baguette qui va croiser ou redoubler, souvent parfait dans l'exécution, dans la récitation, mais sans réelle inspiration.

L'ANGLETERRE: la démonstration de ces deux derniers matches, un peu moins ceux des tests de novembre, bien que le principe était acté: une stratégie d'étouffement par les airs. Une copie très améliorée du fameux "Kick and rush" irlandais avec une précision diabolique et une variante avec le coup de pied rasant dans un deuxième ou troisième temps. Samedi j'ai eu l'impression de voir "36 chandelles" déposées au millimètre avec des chasseurs incroyables. Là encore, un jeu stéréotypé. La seule inspiration fut défensive (une bonne lecture du placement des joueurs français) avec l'interception du centre SLADE.

Chaque équipe dispose de son plan de jeu ultra précis dont elle ne sort que parcimonieusement. Il me semble cependant, que les All Blacks, à un degré moindre les Gallois et l'Afrique du Sud savent sortir des bases strétégiques hyper strucuturées, ou adapter leur schéma de jeu. Nous sommes entre la RECITATION et la DISSERTATION.

L'ECOSSE quant à elle laisse la part belle à l'inspiration. Elle dispose pour celà de deux fleurons du jeu à l'instinct avec Finn RUSSEL et ce sublime arrière Stuart HOGG.

La FRANCE, l'ITALIE et même l'AUSTRALIE me paraissent à la traîne, les deux premières nations stratégiquement et physiquement.

Alors RECITATION? DISSERTATION? Quelle que soit la réponse, le rugby moderne doit être servi par des joueurs prêts physiquement, hyper affutés, en fonction d'une stratégie fine pré établie. J'ai la nette impression que en FRANCE, pour l'instant, nous n'avons ni l'un ni l'autre.

 

Dernière modification par maule gania (13/02/2019 14:02:04)

un buteur peut faire gagner son équipe; jamais il ne la fait perdre

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