ovalie4764 a écrit :Il est évident que la situation générale du pays, au plan de l'économie n'est pas florissante, du fait de considérations internes, externes ( voir la géopolitique mondiale, le climat, la mondialisation etc … ), toutes les autres économies occidentales étant aussi plus ou moins touchées ..
le prix de l'énergie ( l'équivalent du sang qui irrigue notre organisme ) et l'abandon du pétrole à bas prix sont mortifères.
conséquence, moins de pognon pour le supreflu ou considéré comme tel, et donc pour le rugby aussi ..
les clubs frugaux n'ont rien à perdre …
sans parler de superfux, il est évident que le rugby ne peut continuer à vivre au dessus de ses moyens. Cela vaut pour le rugby amateur mais également pour le rugby professionnel. Le Football Français est en train de découvrir ce que veut dire “tabler sur des recettes à venir” et voit basculer l'économie de nombreux clubs dans le rouge quand les diffuseurs décident que les prestations données ne valent pas le montant demandé.
Il faut donc observer avec objectivité l'audience de notre rugby. L'effet coupe du monde a été de 3% d'augmentation dans les stades pour une assistance moyenne de 15 000 spectateurs (77% de remplissage) mais avec l'UBB à près de 28 000 spectateurs mais castres, racing et oyonnax sont inférieurs à 10 000 specteurs. Parallèlement le nombre d'abonnés canal+ en France métropolitaine s'effrite régulièrement depuis plus de 15 ans (lien indirect avec l'audience mais tout de même).
L'assistance en Pro D2 enregistre elle des croissances record avec + 18%! mais 1 seul club dépasse les 10 000 en moyenne le RC Vannes, Brive, Provence et Grenoble sont les seuls club à dépasser les 7 000; béziers ayant presque doublé le nombre de spectateurs en 1 an en dépassant les 6000. C'est dire que les résultats s'ils sont encourageants (progression remarquable), en valeur absolue cela reste faible en terme d'exposition.
Si l'on bascule sur le sport amateur ou presque (les Nationales sont des divisions professionnelles même si) on chute à 2 000 ( 7 clubs à plus de 1000 en N2) et pour la fédérale 1, (chiffre 2022 - 2023) 736 de moyenne en chute de 30% avec Mauléon, Nantes et Genève faisant figure d'exception à plus de 1000 spectateurs (à notter qu'ils vont venir renforcer les stats de la N2 cette saison)!
Pour notre région, on constate une forte croissance des licences en 2024 (+ 7000) dopés par les féminines dans toutes les catégories mais en progression séniors masculin de 5% mais la surtout en rugby loisir et non compétition.
Il faut bien se l'avouer, sponsoriser le rugby y compris en Nationale, c'est avant tout du mécenat, de l'attachement à un sport passion mais peu de signe d'un retour sur investissement pour le privé. Au niveau des pouvoirs publics, rappelons que l'endettement n'étant possible que pour l'investissement en collectivités territoirales et que les finances se dégradent avec un solde des APUL proche des -10 milliards €, on peut s'attendre à un tour de vis à l'échelle nationale. pour ce qui est d'Oloron, il faudrait regarder avec précision les postes de dépenses et la marge de manoeuvre restant, mais cela c'est une histoire de politique municipale et pas d'un supporter de rugby. J'avais sorti il y a quelques temps les données de l'aide au rugby, c'est donc que chacun peut les trouver facilement.
Donc de très faibles marges de manoeuvre économique pour les clubs, si ce n'est attirer les spectateurs au stade et donc sortir de son cercle d'habitués (ce qui n'est pas historiquement dans l'ADN du Rugby).