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Nous allons faire évoluer les forums jusqu'au mois de septembre afin de les rendre plus interactifs.

Nations

brunel demission

#43

Fiphy le Montmerlois a écrit :

Je pense qu'une partie du problème ne vient pas de Laporte, ou Camou avant lui, mais de la LNR et des clubs.

merci !!!!

la LNR bloque toute évolution , et qq part ça se comprend, elle gère le monde pro et son économie

elle est là pour faire du blé , donc l'edf est accessoire pour elle comme pour les clubs pro, qui pensent à leurs résultats, leur maintien, leurs sponsors, leur taux de remplissage ...

on est d'accord par contre qu'on scie la beranche sur laquelle on est assis, parce qu'à force d'avoir une EDF à la ramasse, on aura plus de gamins dans les écoles de rugby, les sponsors vont aller ailleurs, les gens se désintéresseront du rugby et au final tout le monde sera perdant !!!

#44

Fiphy le Montmerlois a écrit :

Je pense qu'une partie du problème ne vient pas de Laporte, ou Camou avant lui, mais de la LNR et des clubs.

Entre la FFR et la ligue, il y a une simple convention de délégation. La FFR peut très bien reprendre les activités liées au rugby pro. C'est pas plus compliqué que de mettre fin à des contrats de travail ou de construction !

Il existe de nombreux modèles de sports professionnels : ligues américaines, autres nations de rugby...

On peut très bien imaginer un TOP12 (une seule descente, phases finales limitées) avec des contraintes de recrutement (type draft américaines : joueurs équitablement répartis dans des clubs pro) et des contraintes d'effectifs (x joueurs sélectionnables, x espoirs, x joueurs étrangers), de temps de jeu et de repos.

Les clubs pros sont dirigés par des investisseurs qui ne sont pas complètement idiots. Si on ne change rien, à moyen terme, c'est tout le système qui s'effondre. Pareil pour les diffuseurs.

#45

Barack a écrit :
MARCFANXV a écrit :

C'est pénible ce truc de tout ramener à Laporte...Aussi bien pour qui le dézingue, que pour qui se sent investi d'une mission divinatoire que de défendre côute que côute...Les chapelles respectives se parent de murailles, les oeillères des uns & des autres libèrent n'importe quelle parole...Le Rugby se tend comme jamais...C'est manichéisme à tous les étages. Faut en ètre ! D'une Religion ou de l'autre ! L'autre étant nécessairement un impie, son propos blasphématoire....Alors, les positions se radicalisent. Les adversaires d'hier sont les ennemis d'aujourd'hui ! Chaque mot, chaque bout de critique fusse t-elle argumentée est décortiquée et on sort la panoplie du parfait petit Ayatollah...C'est pénible, pénible...Alors les gens de bon-sens se taisent. Pire, parfois ils tournent les talons. C'est d'abord et prioritairement d'apaisement dont le Rugby a besoin. Ensuite, ensuite seulement, une fois détendu du slip on peut regarder les choses avec recul et lucidité...Eventuellement balancer deux, trois idées..

Je pense qu'il est tout aussi imbécile de dire que Laporte est responsable (par extension coupable) de tous les maux du Rugby Français, que de soutenir la thêse inverse qui voudrait qu'il n'y soit pour strictement rien....Il est tout aussi stupide de soutenir que Brunel c'est mieux ou moins bien que Novès...Celui qui est capable de m'expliquer différence fondamentale entre l'un et l'autre tant en terme de Jeu que de séduction auprès du grand public, j'y paye un Kebab !

En attendant, les gens de bon sens qui ont qqs idées pour améliorer le bins préfèrent se taire que d'ètre brûlés en place publique...

A quand un grand débat de fond ?

Nous partageons tous le même constat : les internationaux français jouent trop, ne se préparent pas suffisamment au tres haut niveau, les étrangers sont trop nombreux, ce qui pénalisent les jeunes...

Alors, certes Laporte n'est pas le seul responsable. D'ailleurs il est préférable de se tourner vers l'avenir pour avancer. 

Mais il a fait campagne, il a pris des engagements. Maintenant il est aux commandes et il n'y a toujours pas le début du commencement des solutions.

ça, c'est le discours sans cesse ressassé qui se voudrait ètre une vérité et explication à tout...Sauf qu'à l'épreuve des faits, ce n'est pas si évident ! Voyons voir suite à la défaite de samedi vs Fidji...En terme de temps de Jeu depuis le début de saison mais aussi de coupure (et prépa) avec le statut protégé de l'international les Joueurs alignés pour le XV de France ont moins de temps de Jeu effectif que les Fidjiens, plus de plage de repos/prépa en intersaison, plus de temps ensemble pour préparer la Tournée....D'ailleurs, à ce propos suite à CDM 2015, il avait été établi que le temps de Jeu effectif sur la saison précédant des Inter Français était en réalité pas si éloigné des AB. Considérant aussi que depuis les choses se sont  améliorées statutairement pour EDF....Pour ce qui est du nombre d'étrangers, biensûr, on peu considérer qu'il y en a trop (je dirais trop "de seconde zone", par contre, pratiquer au quotidien avec des Top Player mondiaux constitue aussi certainement une + value pour le joueur hexagonal !). Mais à l'épreuve des chiffres, on peut aussi voir les choses différemment...Aujourd'hui, c'est 21 fois plus de Joueurs Professionnels potentiellement éligibles à l'EDF que de joueurs éligibles à Fidji ! C'est 11 fois plus que Ecosse, 9 fois plus qu'Argentine, 5 fois plus que Irlande, 2,5 fois plus que Néo-Zed !...

Bref, on peut evidemment faire mieux mais ça me gonfle un peu qu'on invoque systématiquement depuis pas mal d'années ces seuls et uniques aspects pour expliquer nos déboires...

#46

C'est une vaste fumisterie, ce soi-disant antagonisme entre la LNR et la FFR !

On entretient ce mythe pour amuser la galerie mais mais dans la réalité LNR et FFR sont cul et chemise.

Faites l' effort de relire la dernière convention FFR-LNR et vous comprendrez mieux :

https://www.lnr.fr/sites/default/files/convention_ffr-lnr_2018-2023.pdf

L'avant dernière convention couvrait la période juillet 2016 à la fin de la saison 2019/2020. Après l' élection de BL la convention a été renégociée pour les saisons 2018/2019 à 2022/2023, et c'est là que la FFR a bien prouvé qu' elle avait choisi de ne pas mettre la LNR au pas : elle n' a pas dénoncé la convention, elle l' a renouvelée abandonnant ainsi toute possibilité de reprendre la main.

Tout le reste n'est que littérature.

 

http://www.rcngalbum.com/saison2223.html

 

#47

Ravachol a écrit :

C'est une vaste fumisterie, ce soi-disant antagonisme entre la LNR et la FFR !

On entretient ce mythe pour amuser la galerie mais mais dans la réalité LNR et FFR sont cul et chemise.

Faites l' effort de relire la dernière convention FFR-LNR et vous comprendrez mieux :

https://www.lnr.fr/sites/default/files/convention_ffr-lnr_2018-2023.pdf

L'avant dernière convention couvrait la période juillet 2016 à la fin de la saison 2019/2020. Après l' élection de BL la convention a été renégociée pour les saisons 2018/2019 à 2022/2023, et c'est là que la FFR a bien prouvé qu' elle avait choisi de ne pas mettre la LNR au pas : elle n' a pas dénoncé la convention, elle l' a renouvelée abandonnant ainsi toute possibilité de reprendre la main.

Tout le reste n'est que littérature.

 

Absolument.

#48

MARCFANXV a écrit :
Barack a écrit :
MARCFANXV a écrit :

C'est pénible ce truc de tout ramener à Laporte...Aussi bien pour qui le dézingue, que pour qui se sent investi d'une mission divinatoire que de défendre côute que côute...Les chapelles respectives se parent de murailles, les oeillères des uns & des autres libèrent n'importe quelle parole...Le Rugby se tend comme jamais...C'est manichéisme à tous les étages. Faut en ètre ! D'une Religion ou de l'autre ! L'autre étant nécessairement un impie, son propos blasphématoire....Alors, les positions se radicalisent. Les adversaires d'hier sont les ennemis d'aujourd'hui ! Chaque mot, chaque bout de critique fusse t-elle argumentée est décortiquée et on sort la panoplie du parfait petit Ayatollah...C'est pénible, pénible...Alors les gens de bon-sens se taisent. Pire, parfois ils tournent les talons. C'est d'abord et prioritairement d'apaisement dont le Rugby a besoin. Ensuite, ensuite seulement, une fois détendu du slip on peut regarder les choses avec recul et lucidité...Eventuellement balancer deux, trois idées..

Je pense qu'il est tout aussi imbécile de dire que Laporte est responsable (par extension coupable) de tous les maux du Rugby Français, que de soutenir la thêse inverse qui voudrait qu'il n'y soit pour strictement rien....Il est tout aussi stupide de soutenir que Brunel c'est mieux ou moins bien que Novès...Celui qui est capable de m'expliquer différence fondamentale entre l'un et l'autre tant en terme de Jeu que de séduction auprès du grand public, j'y paye un Kebab !

En attendant, les gens de bon sens qui ont qqs idées pour améliorer le bins préfèrent se taire que d'ètre brûlés en place publique...

A quand un grand débat de fond ?

Nous partageons tous le même constat : les internationaux français jouent trop, ne se préparent pas suffisamment au tres haut niveau, les étrangers sont trop nombreux, ce qui pénalisent les jeunes...

Alors, certes Laporte n'est pas le seul responsable. D'ailleurs il est préférable de se tourner vers l'avenir pour avancer. 

Mais il a fait campagne, il a pris des engagements. Maintenant il est aux commandes et il n'y a toujours pas le début du commencement des solutions.

ça, c'est le discours sans cesse ressassé qui se voudrait ètre une vérité et explication à tout...Sauf qu'à l'épreuve des faits, ce n'est pas si évident ! Voyons voir suite à la défaite de samedi vs Fidji...En terme de temps de Jeu depuis le début de saison mais aussi de coupure (et prépa) avec le statut protégé de l'international les Joueurs alignés pour le XV de France ont moins de temps de Jeu effectif que les Fidjiens, plus de plage de repos/prépa en intersaison, plus de temps ensemble pour préparer la Tournée....D'ailleurs, à ce propos suite à CDM 2015, il avait été établi que le temps de Jeu effectif sur la saison précédant des Inter Français était en réalité pas si éloigné des AB. Considérant aussi que depuis les choses se sont  améliorées statutairement pour EDF....Pour ce qui est du nombre d'étrangers, biensûr, on peu considérer qu'il y en a trop (je dirais trop "de seconde zone", par contre, pratiquer au quotidien avec des Top Player mondiaux constitue aussi certainement une + value pour le joueur hexagonal !). Mais à l'épreuve des chiffres, on peut aussi voir les choses différemment...Aujourd'hui, c'est 21 fois plus de Joueurs Professionnels potentiellement éligibles à l'EDF que de joueurs éligibles à Fidji ! C'est 11 fois plus que Ecosse, 9 fois plus qu'Argentine, 5 fois plus que Irlande, 2,5 fois plus que Néo-Zed !...

Bref, on peut evidemment faire mieux mais ça me gonfle un peu qu'on invoque systématiquement depuis pas mal d'années ces seuls et uniques aspects pour expliquer nos déboires...

Les exemples que je cite sont limités à l'EDF. Il y a bien d'autres problèmes dont celui de la formation en générale et de la formation de la performance.

Evidemment que les Fidjiens et les Français n'ont pas les mêmes moyens, mais doit-on se comparer aux Fidji ou aux meilleurs nations ?

Je n'ai pas regardé les temps de jeu et de préparation des autres nations, mais j'ai toujours entendu les internationaux étrangers jouant en France, dire qu'ils sont dans les meilleures conditions lorsqu'ils sont dans leur championnat d'origine.

Si on prend l'exemple des internationaux étrangers en activités des meilleures nations, ils sont moins bons lorsqu'ils jouent dans notre championnat et c'est toujours compliqué pour les clubs en raison de leurs temps de préparation avec leur équipe nationale : Sexton, les galllois. Dernier exemple sur Rugbyrama avec le Racing qui renonce à recruter Lavanini.

#49

Depuis samedi je fais partie des milliers de supporters tristes et consternés. Ce qui me peine le plus, reste l’apathie générale, le manque d’envie, même si j’ose espérer que porter le maillot de l’équipe de France vous amène à vous sublimer. A lire certains articles, j’en arrive à me poser la question. La faute à qui ? Je n’en sais rien et je ne me sens aucune légitimité pour accuser les uns et les autres. Du coup, je lis, j’écoute, j’essaie de résumer la pensée des uns et des autres, j’essaie d’imaginer une solution.
J’en reviens quelques années auparavant quand Mr Jacques FOURROUX avait imaginé un championnat des provinces. Qu’est ce qu’il a été moqué à l’époque ! Qu’est ce que je me suis dit « mais de quoi il parle lui ! il est fou ! un championnat des provinces avec la culture club tellement ancrée dans nos mœurs !
Aujourd’hui je ne serais certes pas aussi péremptoire. Et je conçois cette idée qui me paraissait tellement farfelue.
Un championnat des provinces, sans montée et descente, un championnat fermé : plus de calculs, la possibilité de jouer les coups à fonds, sans arrière pensée plus ou moins mercantile. Je crois que les enjeux financiers aujourd’hui paralysent la liberté de jouer, le « french flair », le « jouer pour gagner », privilégiant le « jouer pour ne pas perdre ».
10 provinces, 18 matches de championnat, la province terminant 1ère à la fin des matches de classement étant déclarée championne de France. Les meilleures sont qualifiées pour la « grande coupe d’Europe », (nombre à déterminer) le reste pour la petite coupe d’Europe. Le nombre de matches maximum reste élevé, notamment pour les internationaux : 18 de championnat, 6 matches de poule de coupe d’Europe auxquels il faudra ajouter les matches éliminatoires (3 de plus), 11 matches internationaux (3 pour la tournée de printemps, 3 pour celle d’automne, 5 pour le tournoi des 6 nations). Cela ferait 38 matches pour un international qui jouerait tous les matches.
Ce championnat, cette coupe, trouvons la bonne appellation, regrouperait tous les joueurs professionnels (disons 35 – 40 par équipe soit 350 - 400). En évitant, si possible de recruter à l’étranger. Mais comme les enjeux de descente (donc financiers) seraient inexistants, les Présidents des ces provinces seraient plus enclins à faire jouer et à lancer des jeunes français.
Le financement : c’est certainement la partie la plus compliquée : comment convaincre Mrs BOUDJELAL, ALTRAD, LORENZETTI, FABRE, MICHELIN, TOTAL, etc… de financer une équipe de province et non plus un club, une ville. Les droits télé : si ce championnat est plus attractif, la négociation pourrait se faire au même niveau qu’aujourd’hui. La billetterie : L’idée serait de faire jouer les matches non pas dans un stade attitrée, mais de tourner tous les week ends : par exemple si une équipe Nouvelle Aquitaine est créée il faudra jouer un dimanche à PAU, à AGEN, à LA ROCHELLE, à BORDEAUX, à BAYONNE-BIARRITZ, etc...Il n’y a plus d’identification à une équipe, mais les spectateurs viennent voir un spectacle. Et si ce dernier est au rendez vous, l’on peut espérer remplir les tribunes. Ces matches se joueraient le vendredi et/ou le samedi.
Par contre, il faut conserver ce qui a construit la culture du rugby français, le club. En parallèle, il faudrait organiser un championnat des clubs, plus ouvert qu’aujourd’hui, sans tomber dans l’abus des championnats à 64 équipes (8 poules de 8) que j’ai connus dans ma jeunesse.
J’ai imaginé une organisation pyramidale avec une 1ère division à 40 clubs. 4 poules de 10, 18 matches, 4 qualifiés par poules ; phases éliminatoires : 1/8ème, ¼, demies, finale. Les deux derniers de chaque poule descendent et sont remplacés par les ¼ de finaliste de 2ème division.
La deuxième division serait composée de 80 clubs, montées et descentes sur le même principe que précédemment.
La troisième serait constituée de 160 clubs.
Evidemment, plusieurs questions vont faire l’objet de débats sans doute passionnés :

  • Les budgets des équipes régionales : quel support ? quel statut ? quelles participations de la Fédé et de la Ligue (importantes au début pour amorcer le projet)
  • Le statut des clubs et par conséquence des joueurs : pour la 1ère division, une partie des sponsors devraient glisser vers les équipes de région, les budgets des clubs redescendre. Par contre, la réalité économique est de 1100 professionnels environ aujourd’hui. Cela veut dire que, dans le meilleur des cas il en resterait 700 à reclasser, dans des conditions certainement beaucoup moins avantageuses qu’aujourd’hui. Là des calculs seront à faire. Est-ce que ce championnat serait retransmis par les télévisions ? Et à quel niveau se négocieraient les droits télé ?
  • A partir de la deuxième division, statut amateur.

Utopie ? Peut être…Mais ma tristesse m’a poussé à la réflexion. Je vous la livre.

un buteur peut faire gagner son équipe; jamais il ne la fait perdre

#50

MARCFANXV a écrit :
Ravachol a écrit :

C'est une vaste fumisterie, ce soi-disant antagonisme entre la LNR et la FFR !

On entretient ce mythe pour amuser la galerie mais mais dans la réalité LNR et FFR sont cul et chemise.

Faites l' effort de relire la dernière convention FFR-LNR et vous comprendrez mieux :

https://www.lnr.fr/sites/default/files/convention_ffr-lnr_2018-2023.pdf

L'avant dernière convention couvrait la période juillet 2016 à la fin de la saison 2019/2020. Après l' élection de BL la convention a été renégociée pour les saisons 2018/2019 à 2022/2023, et c'est là que la FFR a bien prouvé qu' elle avait choisi de ne pas mettre la LNR au pas : elle n' a pas dénoncé la convention, elle l' a renouvelée abandonnant ainsi toute possibilité de reprendre la main.

Tout le reste n'est que littérature.

 

Absolument.

Et c'est pour ça que tous les projets novateurs de championnat, aussi respectables soient-ils, resteront lettre morte : la seule véritable décision qu' ont prise les tigres de papier de la FFR c'est de ne rien faire en reconduisant la convention avec la LNR  plutôt que de la dénoncer.

http://www.rcngalbum.com/saison2223.html

 

#51

maule gania a écrit :

Depuis samedi je fais partie des milliers de supporters tristes et consternés. Ce qui me peine le plus, reste l’apathie générale, le manque d’envie, même si j’ose espérer que porter le maillot de l’équipe de France vous amène à vous sublimer. A lire certains articles, j’en arrive à me poser la question. La faute à qui ? Je n’en sais rien et je ne me sens aucune légitimité pour accuser les uns et les autres. Du coup, je lis, j’écoute, j’essaie de résumer la pensée des uns et des autres, j’essaie d’imaginer une solution.
J’en reviens quelques années auparavant quand Mr Jacques FOURROUX avait imaginé un championnat des provinces. Qu’est ce qu’il a été moqué à l’époque ! Qu’est ce que je me suis dit « mais de quoi il parle lui ! il est fou ! un championnat des provinces avec la culture club tellement ancrée dans nos mœurs !
Aujourd’hui je ne serais certes pas aussi péremptoire. Et je conçois cette idée qui me paraissait tellement farfelue.
Un championnat des provinces, sans montée et descente, un championnat fermé : plus de calculs, la possibilité de jouer les coups à fonds, sans arrière pensée plus ou moins mercantile. Je crois que les enjeux financiers aujourd’hui paralysent la liberté de jouer, le « french flair », le « jouer pour gagner », privilégiant le « jouer pour ne pas perdre ».
10 provinces, 18 matches de championnat, la province terminant 1ère à la fin des matches de classement étant déclarée championne de France. Les meilleures sont qualifiées pour la « grande coupe d’Europe », (nombre à déterminer) le reste pour la petite coupe d’Europe. Le nombre de matches maximum reste élevé, notamment pour les internationaux : 18 de championnat, 6 matches de poule de coupe d’Europe auxquels il faudra ajouter les matches éliminatoires (3 de plus), 11 matches internationaux (3 pour la tournée de printemps, 3 pour celle d’automne, 5 pour le tournoi des 6 nations). Cela ferait 38 matches pour un international qui jouerait tous les matches.
Ce championnat, cette coupe, trouvons la bonne appellation, regrouperait tous les joueurs professionnels (disons 35 – 40 par équipe soit 350 - 400). En évitant, si possible de recruter à l’étranger. Mais comme les enjeux de descente (donc financiers) seraient inexistants, les Présidents des ces provinces seraient plus enclins à faire jouer et à lancer des jeunes français.
Le financement : c’est certainement la partie la plus compliquée : comment convaincre Mrs BOUDJELAL, ALTRAD, LORENZETTI, FABRE, MICHELIN, TOTAL, etc… de financer une équipe de province et non plus un club, une ville. Les droits télé : si ce championnat est plus attractif, la négociation pourrait se faire au même niveau qu’aujourd’hui. La billetterie : L’idée serait de faire jouer les matches non pas dans un stade attitrée, mais de tourner tous les week ends : par exemple si une équipe Nouvelle Aquitaine est créée il faudra jouer un dimanche à PAU, à AGEN, à LA ROCHELLE, à BORDEAUX, à BAYONNE-BIARRITZ, etc...Il n’y a plus d’identification à une équipe, mais les spectateurs viennent voir un spectacle. Et si ce dernier est au rendez vous, l’on peut espérer remplir les tribunes. Ces matches se joueraient le vendredi et/ou le samedi.
Par contre, il faut conserver ce qui a construit la culture du rugby français, le club. En parallèle, il faudrait organiser un championnat des clubs, plus ouvert qu’aujourd’hui, sans tomber dans l’abus des championnats à 64 équipes (8 poules de 8) que j’ai connus dans ma jeunesse.
J’ai imaginé une organisation pyramidale avec une 1ère division à 40 clubs. 4 poules de 10, 18 matches, 4 qualifiés par poules ; phases éliminatoires : 1/8ème, ¼, demies, finale. Les deux derniers de chaque poule descendent et sont remplacés par les ¼ de finaliste de 2ème division.
La deuxième division serait composée de 80 clubs, montées et descentes sur le même principe que précédemment.
La troisième serait constituée de 160 clubs.
Evidemment, plusieurs questions vont faire l’objet de débats sans doute passionnés :

  • Les budgets des équipes régionales : quel support ? quel statut ? quelles participations de la Fédé et de la Ligue (importantes au début pour amorcer le projet)
  • Le statut des clubs et par conséquence des joueurs : pour la 1ère division, une partie des sponsors devraient glisser vers les équipes de région, les budgets des clubs redescendre. Par contre, la réalité économique est de 1100 professionnels environ aujourd’hui. Cela veut dire que, dans le meilleur des cas il en resterait 700 à reclasser, dans des conditions certainement beaucoup moins avantageuses qu’aujourd’hui. Là des calculs seront à faire. Est-ce que ce championnat serait retransmis par les télévisions ? Et à quel niveau se négocieraient les droits télé ?
  • A partir de la deuxième division, statut amateur.

Utopie ? Peut être…Mais ma tristesse m’a poussé à la réflexion. Je vous la livre.

Très interressante réflexion. Tu peux la faire glisser dans le Post "Boite à Idées" dans 3ème Mi-Temps.

#52

autant pour moi alors, je ne savais pas que la convention avait été reconduite, bon ben ça enterre effectivement tout espoir de changement majeur

j'avais pensé à un système qui aurait été sympa, faire un championnat au niveau européen avec les provinces britanniques, et créer des provinces françaises

le championnat resterait en parallèle comme laboratoire de développement des jeunes + les joueurs non retenus dans les provinces

ça ne se fera jamais, car les clubs perdraient toute attractivité

ça limiterait le nb de match, les joueurs joueraient ensemble toute l'année, avec des vraies plages de prépa

 

#53

Barack a écrit :
MARCFANXV a écrit :
Barack a écrit :

Nous partageons tous le même constat : les internationaux français jouent trop, ne se préparent pas suffisamment au tres haut niveau, les étrangers sont trop nombreux, ce qui pénalisent les jeunes...

Alors, certes Laporte n'est pas le seul responsable. D'ailleurs il est préférable de se tourner vers l'avenir pour avancer. 

Mais il a fait campagne, il a pris des engagements. Maintenant il est aux commandes et il n'y a toujours pas le début du commencement des solutions.

ça, c'est le discours sans cesse ressassé qui se voudrait ètre une vérité et explication à tout...Sauf qu'à l'épreuve des faits, ce n'est pas si évident ! Voyons voir suite à la défaite de samedi vs Fidji...En terme de temps de Jeu depuis le début de saison mais aussi de coupure (et prépa) avec le statut protégé de l'international les Joueurs alignés pour le XV de France ont moins de temps de Jeu effectif que les Fidjiens, plus de plage de repos/prépa en intersaison, plus de temps ensemble pour préparer la Tournée....D'ailleurs, à ce propos suite à CDM 2015, il avait été établi que le temps de Jeu effectif sur la saison précédant des Inter Français était en réalité pas si éloigné des AB. Considérant aussi que depuis les choses se sont  améliorées statutairement pour EDF....Pour ce qui est du nombre d'étrangers, biensûr, on peu considérer qu'il y en a trop (je dirais trop "de seconde zone", par contre, pratiquer au quotidien avec des Top Player mondiaux constitue aussi certainement une + value pour le joueur hexagonal !). Mais à l'épreuve des chiffres, on peut aussi voir les choses différemment...Aujourd'hui, c'est 21 fois plus de Joueurs Professionnels potentiellement éligibles à l'EDF que de joueurs éligibles à Fidji ! C'est 11 fois plus que Ecosse, 9 fois plus qu'Argentine, 5 fois plus que Irlande, 2,5 fois plus que Néo-Zed !...

Bref, on peut evidemment faire mieux mais ça me gonfle un peu qu'on invoque systématiquement depuis pas mal d'années ces seuls et uniques aspects pour expliquer nos déboires...

Les exemples que je cite sont limités à l'EDF. Je parle aussi des Inters Français, ils ont moins de jeu dans les pattes que les Inter Fidjiens rencontrés samedi !  Il y a bien d'autres problèmes dont celui de la formation en générale et de la formation de la performance. Oui, le pblm tient plus à ça qu'au reste !

Evidemment que les Fidjiens et les Français n'ont pas les mêmes moyens, mais doit-on se comparer aux Fidji ou aux meilleurs nations ? Que ca ne fasse pas plaisir ok mais depuis samedi force est de constater qu'on en est là ! Faut p't'ètre qu'on en revienne a un peu plus d'humilité....

Je n'ai pas regardé les temps de jeu et de préparation des autres nations, mais j'ai toujours entendu les internationaux étrangers jouant en France, dire qu'ils sont dans les meilleures conditions lorsqu'ils sont dans leur championnat d'origine.

Si on prend l'exemple des internationaux étrangers en activités des meilleures nations, ils sont moins bons lorsqu'ils jouent dans notre championnat et c'est toujours compliqué pour les clubs en raison de leurs temps de préparation avec leur équipe nationale : Sexton, les galllois. Dernier exemple sur Rugbyrama avec le Racing qui renonce à recruter Lavanini. On peut aussi invoquer Giteau meilleur joueur de la dernière CDM, plus récemment Ashton relancé l'an dernier, Kolbe cette année néo-capé...

Biensûr, je ne nie pas que Top14 est "consommateur d'énergie", anxiogène, limitant quand aux intentions de Jeu etc...Mais pour l'instant (et pour un moment encore comme le dit très bien Ravachol + haut) faudra faire avec...Et avec, y'a matière à faire nettement, nettement mieux...

#54

j'avais lu une étude qui disait que nos joueurs ne jouaient pas plus que les autres.

en revanche, la difficulté tient à la longueur de la saison.

tu n'as aucun temps de récup ou de prépa athlétique de fond

tu as qqs semaines en début de saison pour te remettre à peu près dans les clous et intégrer les nouveaux et après c'est feu pour 10 ou 11 mois, alors on te fait bien souffler par ci par là de temps en temps, mais c'est largement insuffisant

l'autre problématique tient à la proportion de minutes jouées à haute intensité, et là on est aux fraises

chez nous ça tape très fort mais y'a pas de rythme, dès qu'il pleut tu vois plus un brin de jeu, c'est lent et inadapté ou niveau international

y'a un pb technique évident mais aussi une volonté des managers de tout vérouiller et ça ça doit changer au plus vite

#55

réglisse a écrit :

j'avais lu une étude qui disait que nos joueurs ne jouaient pas plus que les autres.

en revanche, la difficulté tient à la longueur de la saison.

tu n'as aucun temps de récup ou de prépa athlétique de fond

tu as qqs semaines en début de saison pour te remettre à peu près dans les clous et intégrer les nouveaux et après c'est feu pour 10 ou 11 mois, alors on te fait bien souffler par ci par là de temps en temps, mais c'est largement insuffisant

l'autre problématique tient à la proportion de minutes jouées à haute intensité, et là on est aux fraises

chez nous ça tape très fort mais y'a pas de rythme, dès qu'il pleut tu vois plus un brin de jeu, c'est lent et inadapté ou niveau international

y'a un pb technique évident mais aussi une volonté des managers de tout vérouiller et ça ça doit changer au plus vite

Constat que je partage. Quelques mesures simples permettraient d'améliorer la qualité de notre championnat :

1/ Arbitrage favorisant le jeu (il y a encore des progrès)

2/ Changer le bonus offensif : au moins comme en coupe d'Europe (4 essais = 1 BO) ou 1 BO par essai

3/ Ne plus jouer au rugby entre décembre et mars, et favoriser la période estivale

4/ Limiter les changements (comme le propose Laporte)

..................

#56

MARCFANXV a écrit :
maule gania a écrit :

Depuis samedi je fais partie des milliers de supporters tristes et consternés. Ce qui me peine le plus, reste l’apathie générale, le manque d’envie, même si j’ose espérer que porter le maillot de l’équipe de France vous amène à vous sublimer. A lire certains articles, j’en arrive à me poser la question. La faute à qui ? Je n’en sais rien et je ne me sens aucune légitimité pour accuser les uns et les autres. Du coup, je lis, j’écoute, j’essaie de résumer la pensée des uns et des autres, j’essaie d’imaginer une solution.
J’en reviens quelques années auparavant quand Mr Jacques FOURROUX avait imaginé un championnat des provinces. Qu’est ce qu’il a été moqué à l’époque ! Qu’est ce que je me suis dit « mais de quoi il parle lui ! il est fou ! un championnat des provinces avec la culture club tellement ancrée dans nos mœurs !
Aujourd’hui je ne serais certes pas aussi péremptoire. Et je conçois cette idée qui me paraissait tellement farfelue.
Un championnat des provinces, sans montée et descente, un championnat fermé : plus de calculs, la possibilité de jouer les coups à fonds, sans arrière pensée plus ou moins mercantile. Je crois que les enjeux financiers aujourd’hui paralysent la liberté de jouer, le « french flair », le « jouer pour gagner », privilégiant le « jouer pour ne pas perdre ».
10 provinces, 18 matches de championnat, la province terminant 1ère à la fin des matches de classement étant déclarée championne de France. Les meilleures sont qualifiées pour la « grande coupe d’Europe », (nombre à déterminer) le reste pour la petite coupe d’Europe. Le nombre de matches maximum reste élevé, notamment pour les internationaux : 18 de championnat, 6 matches de poule de coupe d’Europe auxquels il faudra ajouter les matches éliminatoires (3 de plus), 11 matches internationaux (3 pour la tournée de printemps, 3 pour celle d’automne, 5 pour le tournoi des 6 nations). Cela ferait 38 matches pour un international qui jouerait tous les matches.
Ce championnat, cette coupe, trouvons la bonne appellation, regrouperait tous les joueurs professionnels (disons 35 – 40 par équipe soit 350 - 400). En évitant, si possible de recruter à l’étranger. Mais comme les enjeux de descente (donc financiers) seraient inexistants, les Présidents des ces provinces seraient plus enclins à faire jouer et à lancer des jeunes français.
Le financement : c’est certainement la partie la plus compliquée : comment convaincre Mrs BOUDJELAL, ALTRAD, LORENZETTI, FABRE, MICHELIN, TOTAL, etc… de financer une équipe de province et non plus un club, une ville. Les droits télé : si ce championnat est plus attractif, la négociation pourrait se faire au même niveau qu’aujourd’hui. La billetterie : L’idée serait de faire jouer les matches non pas dans un stade attitrée, mais de tourner tous les week ends : par exemple si une équipe Nouvelle Aquitaine est créée il faudra jouer un dimanche à PAU, à AGEN, à LA ROCHELLE, à BORDEAUX, à BAYONNE-BIARRITZ, etc...Il n’y a plus d’identification à une équipe, mais les spectateurs viennent voir un spectacle. Et si ce dernier est au rendez vous, l’on peut espérer remplir les tribunes. Ces matches se joueraient le vendredi et/ou le samedi.
Par contre, il faut conserver ce qui a construit la culture du rugby français, le club. En parallèle, il faudrait organiser un championnat des clubs, plus ouvert qu’aujourd’hui, sans tomber dans l’abus des championnats à 64 équipes (8 poules de 8) que j’ai connus dans ma jeunesse.
J’ai imaginé une organisation pyramidale avec une 1ère division à 40 clubs. 4 poules de 10, 18 matches, 4 qualifiés par poules ; phases éliminatoires : 1/8ème, ¼, demies, finale. Les deux derniers de chaque poule descendent et sont remplacés par les ¼ de finaliste de 2ème division.
La deuxième division serait composée de 80 clubs, montées et descentes sur le même principe que précédemment.
La troisième serait constituée de 160 clubs.
Evidemment, plusieurs questions vont faire l’objet de débats sans doute passionnés :

  • Les budgets des équipes régionales : quel support ? quel statut ? quelles participations de la Fédé et de la Ligue (importantes au début pour amorcer le projet)
  • Le statut des clubs et par conséquence des joueurs : pour la 1ère division, une partie des sponsors devraient glisser vers les équipes de région, les budgets des clubs redescendre. Par contre, la réalité économique est de 1100 professionnels environ aujourd’hui. Cela veut dire que, dans le meilleur des cas il en resterait 700 à reclasser, dans des conditions certainement beaucoup moins avantageuses qu’aujourd’hui. Là des calculs seront à faire. Est-ce que ce championnat serait retransmis par les télévisions ? Et à quel niveau se négocieraient les droits télé ?
  • A partir de la deuxième division, statut amateur.

Utopie ? Peut être…Mais ma tristesse m’a poussé à la réflexion. Je vous la livre.

Très interressante réflexion. Tu peux la faire glisser dans le Post "Boite à Idées" dans 3ème Mi-Temps.

J'allais l'ecrire,c'est ça en 3 eme mi-temps c'est une reflexion intelligente et qui traite le sujet sur un plan national c'est des choses intelligentes qu'il n'est pas courant d'entendre,bravo.

Rien ne vaut le rugby en F3-Retour aux clochers des villages et des valeurs du maillot,les vraies.....

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