Le club, selon moi, n’a pas encore franchi le cap nécessaire pour devenir une véritable structure professionnelle, avec les exigences que cela implique. Certes, une entité professionnelle a été créée – « OMR Sport » – mais nous ne sommes plus un simple club associatif.
Nous sommes désormais une entreprise de spectacle (événementiel / communication), dont la finalité est avant tout de générer des revenus et surtout du profit, afin de réinvestir dans le développement du club. Ce développement est, à long terme, plus important encore que les résultats sportifs.
Or, pour générer du revenu, la clé reste la communication, en particulier à l’ère des réseaux sociaux. Ce que nous vendons, c’est à la fois de la visibilité aux entreprises partenaires et du spectacle aux supporters.
Le club possède un potentiel énorme, notamment grâce à la taille de la métropole. Mais il manque aujourd’hui une stratégie claire de développement orientée vers ses cibles principales :
Les licenciés des Hauts-de-France : quelles actions concrètes sont mises en place pour créer du lien avec les autres clubs de la région ? Ce public, déjà sensibilisé au rugby, est le plus susceptible de venir au stade. Nous devrions multiplier les interventions des joueurs de l’équipe première dans ces clubs, offrir des places, organiser des entraînements délocalisés comme le font Vannes ou Toulouse.
Les passionnés de rugby et supporters : leur seul lien avec le club passe actuellement par la communication sur les réseaux sociaux. Mais avons-nous une stratégie pour créer du contenu régulier, intéressant et engageant sur le quotidien du club ? Si nous restons silencieux pendant trois mois, pourquoi ces personnes penseraient-elles à venir au stade lors du premier match ? L’exemple de Vannes est parlant : leur communication et leurs actions autour de la réception de Toulouse ont attiré 17 000 supporters pour un simple match de préparation, avec de nombreuses retombées presse.
Plus il y a de licenciés et de supporters présents aux matchs, plus l’audience est forte. Et plus cette audience est importante, plus elle devient monétisable auprès des partenaires.
Et c'est pareil pour la communication plus elle est important plus il y a de followers sur les réseaux et plus ca devient monétisable.
À titre d’exemple :
Vannes a gagné plus de 40 000 abonnés Instagram en un an (84 000 au total) et 300 nouveaux partenaires. Ils disposent désormais du plus gros budget de Pro D2.
Ils ont presque deux fois plus de followers que des clubs historiques comme Brive (44 000) ou Grenoble (49 000).
Comparaison : Marcq en compte 8 700 (budget 2,8 M€), Narbonne 18 600 (4,7 M€), Nice 15 600 (6,5 M€ l’an dernier ca doit pas évoluer), Rouen 19 400 (5 M€).
Les budgets sont proportionnel à l'audience c’est un indicateur clé.
Il est donc urgent que le club se structure sérieusement sur les volets commercial et marketing, en recrutant du personnel dédié. Cela doit être une priorité absolue, avant même de renforcer l’effectif sportif.
On a sous exploité ce levier même Niort à 11,2K follower, Rennes 10,2K , Tarbes 9,300.
Niort fais au moins 1 postes par jour
Anecdote vu sur Midol
En dix ans, le Stade Toulousain a triplé ses effectifs en communication (de 6 à 18 personnes).
L’organisation est structurée en quatre pôles :contenus & production, marketing digital, créations, entertainment
Cet investissement a porté ses fruits : le club est aujourd’hui le plus suivi au monde sur les réseaux sociaux dans le rugby, avec environ 2 millions d’abonnés.
Dernière modification par RuckMaster (22/08/2025 12:56:22)