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Nous allons faire évoluer les forums jusqu'au mois de septembre afin de les rendre plus interactifs.

Fédérale 2

S C Royannais, histoires d'un centenaire

#43

Un journaliste devin

Confiant dans le jeu des St Jeannais le susdit avait prévu une victoire sans problème, jugez-en :

 

St Jean qualifié à l’issue des poules de dix rencontrera Aix en Provence, Annemasse et Tullins-Fures en matches aller-retour.

Mon premier, Aix en Provence, est connu de récente date pour avoir été champion de France en 85.

Mon second, Annemasse est une vieille connaissance capable de faire frémir les anciens de 68/69, leur rappelant le titre de champion des Alpes Honneur conquis sur le terrain des Hauts Savoyards.

Mon troisième, Tullins-Fures bien que voisin est l’inconnu jamais rencontré en match officiel mais dont la renommée a atteint le Royans, la rencontre avec les Isérois aura valeur de derby.

Mon tout est une poule de quatre clubs qui nous pondra deux œufs (d’or), deux élus qui participeront au championnat de France et évolueront au niveau supérieur la saison prochaine.

Quatre équipes par poule ce qui nous fait six matches en aller-retour.
Avec le printemps qui pointe supporters vous pouvez d’ores et déjà astiquer cuivres et tambours, déplier les bannières, on vous prédit une suite de saison chaude, la couleur dominante sera le rouge teinté d’un peu de noir, comme de bien entendu. Il avait du nez ce journaliste non ?

Mais comment en sont-ils arrivés là ? On dévoilera ici les propos de début de saison lancés par le bécassier « Courau ». Plus qu’un propos il s’agissait d’une recette : prenez une vingtaine de gars, plutôt bien de leur personne, des longs, des gros mais pas trop, des teigneux, des petits, des rapides. Vous mélangez le tout, vous faites cuire à long feu et vous en triez quinze qui vous semblent à point. Vous les mettez dans un pré avec un ballon, le premier stade est de réussir à les maintenir à un niveau appréciable (3° division). Ensuite, suivant ce que vous pouvez tirer de votre chaudron, vous portez à ébullition pour obtenir un fumet savoureux qui se nomme qualification.

A partir de là il y a tant de promesses sous le couvercle qu’il faut une extrême vigilance, tout peut se produire, le secret est dans les mains du maitre-coq Brichet qui nous servira son met à dose restreinte mais forte, une par dimanche, six semaines durant.

De quoi se pourlécher d’avance se diront les amateurs.

 

Finalement le fameux journaliste ne s’était trompé que pour la couleur car instruments de musique et banderoles furent bien présents au rendez-vous des Seizièmes, mais … avec Annemasse. De quoi rire jaune ! Le rouge a bien été là, mais dans la colère d’être éliminé sur tapis vert et le noir aussi dans la déception ressentie.

#44

C’était après la victoire de St Jean sur Aubenas, le journaliste du moment a voulu citer un à un les vainqueurs dans cet article paru le 4 Avril 1985 sur le Dauphiné Libéré.

St Jean en Royans – Fête des Laboureurs

Corso fleuri – l’attelage du Rugby

La fête des Laboureurs n’a encore débuté que le char « rouge et noir » est en place.

Papi Barbier, sorti de son hibernation pour exploser au premier rayon du soleil.

Jean Faure, parfois pilier, parfois talonneur, s’est révélé à ce poste.

Duclos, le forestier barbu, celui qui a secoué le joug à St Geoirs et dont le rendement coïncide avec celui de toute l’équipe.

Allard Serge, toujours présents lors des points chauds, s’est montré à la hauteur de son partenaire,

Claude Rousset, précieux en touche et dans l’aide qu’il apporte à l’entretien du troupeau, a dû trouver la fontaine de Jouvence.

Dominique Padilla, talonneur s’est révélé au poste troisième ligne aile, une perle !

Roland Dallon, écarté des stades sur blessure, s’était montré impérial en défense jusque là.

Jean-Jacques Dallon, le neveu, le bouvillon remuant, parfois un peu trop, impossible à arrêter à deux mètres de la ligne.

Torossian, technicien de la troisième ligne, contraint par son travail de porter ses souliers ailleurs.

Eric Villard, troisième ligne lui aussi, celui qui doit confirmer les possibilités entrevues.

D’Adamo et Blanc, absents tous deux par suite de blessure, promis à un bel avenir au poste de pilier.

Jean-Luc Faure, n° 8, celui à qui revient le bouquet du meilleur marqueur d’essais, 10. Les grands espaces lui appartiennent, ces chevauchées font rugir les spectateurs.

Jean-Philippe Planet, le subtil 9, aussi remuant que son copain « Poulet », l’aiguillon qui aime voir les « Gros » devant lui se surpasser.

Denis Villard, excellente entente avec Planet, possède un superbe crochet et un étonnant changement de vitesse en pleine course, jeu au pied à améliorer.

Jean-Denis Liottard, centre, sûr en défense, sobre en attaque, permet à son voisin Tonio de s’exprimer en toute quiétude.

Tonio Soares, centre, énormes qualité qui ne demandent à s’exprimer, devrait encore s’améliorer au fil du temps.

Thierry Gauthier, centre ou ailier, la puissance, la vitesse, les crochets, comme l’an dernier arrive en forme au bon moment, ses déboulés puissants seront redoutés.

Jean-Jacques Pourre, l’autre ailier, buteur de l’équipe avec 79 points à son actif, capable de passer à un contre un.

Pedro Chinchilla, l’arrière, le gardien du troupeau, redevient le joueur que l’on avait connu auparavant, sa sureté à son poste rassure ses partenaires.

Et l’entraineur Jacky Clément dans tout çà ?

Les couleurs remarquées sur son visage témoignent de ses émotions :

PALE d’inquiétude à l’approche du premier match de championnat,

GRIS comme son équipe en demi-teinte à la Roche de Glun,

JAUNE de frayeur à St Etienne de St Geoirs avant l’essai libérateur,

VERT de peur chez les Catalans de Grenoble quand sa défense prenait l’eau, ROUGE de plaisir après la victoire sans bavure contre le terrible adversaire et concurrent direct qu’était Aubenas.

NOIR au cours de la troisième mi-temps qui suivit ce même match.

 

Sur 16 rencontres, 15 victoires, une défaite (à Aubenas) 55 essais marqués plus 92 sur coups de pied, le berger Clément peut se montrer satisfait et fredonner :

« J’ai huit grands bœufs dans mon étable, des bruns des blonds et même un roux ».

#45

Merci encore pout tous tes textes, qui nous permettent de revivre l histoire du SCR ( qui nous fait encore vibrer)

Cordialement

Ex dop

 

 

#46

Le CR du match ayant été fait par St Marcellin, notre drôle de journaliste a lui présenté sa synthèse ainsi.

 

Coupe de France à St Marcellin, Saint-Jean vainqueur par treize à la douzaine (13-12)

Tant hommes que femmes étaient venus assister à cette rencontre jouée en deux tommes de 40 minutes.

On pensait que le Bleu St Marcellinois composé de huit hommes décidés allait se montrer dur et piquant à la fois.

Il n’en fut rien, le Rouge St Jeannais chauffé à blanc montra dès les premières mêlées qu’il n’était pas venu pour se faire prendre au goulot. Si la rencontre n’atteint pas les sommets Il y eut tout de même de quoi enivrer le nombreux public.

Sous la pression d’un Rouge pétillant le Bleu se ramollissait et par ses maladresses perdait la saveur exquise que l’on était en droit d’attendre d’une ligne de trois-quarts parfois pourtant en bonne position.

Au contraire le Rouge montrait de la cuisse et sans afficher des qualités à vous faire tourner la tête, contenait bien son adversaire, l’inquiétant même.

Le Bleu, qui par ses hésitations, ne pouvait montrer sa marque dut s’incliner sur une superbe action du Rouge qui, sans tomber dans l’excès, emballa le tout pour finalement réussir avec force à trouer une défense qui ressembla en cet instant à un morceau d’Emmental.

On croyait St Jean sur le point de récidiver, mais c’était mal connaitre les ambitions adverses qui, par deux pénalités, prirent momentanément la tête au planchot.

Le Rouge allait-il devenir de la piquette ? Allons donc ! Tel un bouchon de champagne il se propulsait à l’assaut, une première occasion avec Chinchilla et Pourre, une autre avec Planet, une troisième avec Allard, lequel ne se découragea pas de son premier échec et d’une puissante foulée redoubla d’ardeur cinq minutes plus tard pour poser une tomme derrière la ligne.

Transformation réussie, ce qui porta le score à 13-6 puisque le brillant Gauthier avait déjà réussi une pénalité. L’emballage final revint au Bleu qui, par un sursaut d’orgueil, parvint à atteindre la douzaine.

Trop court ! La coupe était pleine, le Bleu dut boire jusqu’à la lie tandis que le rouge remportait le fromage au terme d’une partie engagée au cours de laquelle l’arbitre se montra quelques fois coulant.

 

#47

Encore une fois Mémé Cent a voulu intervenir et je n’ai pu faire autrement que la laisser s’exprimer avant de cesser mes évocations.

Demain on se quittera en chanson.

 

TROP C’EST TROP, Vivement la fin !

En effet que le Cent se termine vite et qu’on n’en parle plus. J’ai réussi à persuader mon époux qu’il était trop vieux pour accompagner les jeunes cinquantenaires, sinon aux entraînements, du moins à la troisième mi-temps qui s’en suit. Avec les Pascal, Jean et les autres, ma confiance est largement émoussée ; quant à ce malappris de Citoyen du Royans, maintenant que je commence à le deviner, je le surveille du coin de l’œil, ce garnement, je ne veux pas le voir dans notre communauté compte tenu de l’expérience déjà vécue. Gare à toi si tu t’approches à moins de trois pas.

Contente de voir mon compagnon s’assagir, je commençais à rêver d’une tranquillité retrouvée. Que nenni ! Aujourd’hui il a pris la « tinterne » de conter ses souvenirs, ce n’est pas une envie c’est une passion, une folie, il se met à ruminer, à penser, il parle tout seul, il rigole tout seul, parfois il devient triste à fendre l’âme. Il n’en dort plus, dès qu’il se réveille au milieu de la nuit c’est comme une étincelle, il tient une idée, il veut la coucher sur le papier immédiatement (j’en connais une qui aimerais être couchée plus souvent, surtout en cette période de centenaire où je suis devenue la Mémé célibataire).

Je lui demande de se calmer, qu’il a le temps, mais il me soutient mordicus que le temps justement presse, c’est de son siècle qu’il s’agit, à lui et ses copains, après le 27 Juin il me dit : ce ne sera plus notre affaire mais celle des plus jeunes. Ce siècle nous appartient, nous l’avons vécu pendant des décennies, il doit se raconter en cent histoires au moins et il reste peu de jours pour le faire.

Alors le voilà attablé devant son ordinateur, mais rassurez-vous je ne suis pas devenu totalement translucide, il a encore besoin de moi car dès qu’il pondu une histoire il me la fait lire pour en corriger les fautes de goût ou autres, j’existe par prose interposée.

Et maintenant avec internet lui et ses copains se parlent, enfin ses copains ce n’est pas sûr, comment savoir ? Ils s’affublent de pseudonymes déroutants : Un plus Trois, Nelson, Citoyen du Royans, Yoyo, Cinquantenaire, le Rifain, Titi …

Maintenant je dois vous laisser pour préparer à manger parce que le bougre : « histoire pondue, faim revenue ! »

En attendant, que le temps passe très vite jusqu’au 27 et d’ici là, malgré tout, prenez soin de vous !

Mémé Cent, 21 Juin 2009

 

#48

Les retrouvailles de Graeme ALLWRIGHT (et mes adieux)

Le temps est loin de nos vingt ans

Des coups de poings, des coups de sang

Mais qu’à cela ne tienne, c’est pas fini

On peut chanter quand le verre est bien rempli.

 

Refrain :

Buvons un coup une dernière fois

A l’amitié, l’amour, la joie

On a fêté nos retrouvailles

Cà me fait de la peine mais il faut que je m’en aille.

 

Et souviens-toi de cet été

La première fois qu’on s’est saoulé

Tu m’as ramené à la maison,

En chantant on marchait à reculons.

 

Je suis parti changer d’étoile,

Sur le navire j’ai mis la voile

Pour n’être plus qu’un étranger

Ne sachant plus très bien où il allait.

 

J’ t’ai raconté mon mariage

A la mairie d’un p’tit village,

Je rigolais dans mon plastron

Quand le Maire essayait de prononcer mon nom.

 

J’nai pas écrit toutes ces années

Et toi aussi tu t’es marié,

T’as trois enfants à faire manger

Moi j’en ai cinq si çà peut te consoler.

§§§§

 

Ainsi se termine l’évocation personnelle d’un centenaire, avec un peu de débordement il est vrai. En relisant tous ces textes je dois avouer avoir eu beaucoup d’émotions, avec le souvenir de tous les gens rencontrés : partenaires, adversaires … Un seul regret c’est de n’avoir pas réussi à insérer des photos, c’est peut-être mieux les souvenirs sont toujours plus beaux.

Aussi beaucoup de plaisir en réalisant que vous forumeurs de RF vous étiez intéressés. Merci à vous tous et à Bernard en particulier pour son soutien.

Enfin j’espère, que pour un instant chaque jour, vous avez oublié les contraintes de la situation actuelle, c’était le but. Tout comme le fait CAS 24 en nous mettant dans la peau de sélectionneurs. Merci à toi !

Maintenant le déconfinement va commencer, restez prudents et continuez à prendre soin de vous et de vos proches.

 

Les lumières s'éteignent
Je reste sur la scène
Un goût de cendre au cœur
Les flots de la musique
Dans ma tête s'agitent
En gerbes de couleurs
Adieu amis courage
On peut vaincre l'orage
Et terrasser la peur
La forteresse tremble
Et les vents se rassemblent
Sur les derniers rameurs
Sous le poids des souffrances
Se lève l'espérance
Et l'arbre de douceur

 

(Extrait d’une chanson de Graeme Allwrigth : la chanson de l’adieu)

 

Je vous donne rendez-vous en Juin 2109 pour le deuxième centenaire. Dès Mars lorsque le printemps reviendra, le forum St Jeannais s’ouvrira aux histoires d’un deuxième Cent. Vous n’oublierez pas, le chant des oiseaux réveillera votre esprit.

Surtout n’en doutez pas, nous serons là.

#49

Merci la Raviole pour ces supers moments de détentes passés à te lire. Pour la prochaine saison ( je sais pas quand)  comme tu vas être populaire chez tous les clubs adverses, je propose qu'ils t'invitent aux banquets d'avant match pour te remercier.wink

#50

ricard26 a écrit :

Merci la Raviole pour ces supers moments de détentes passés à te lire. Pour la prochaine saison ( je sais pas quand)  comme tu vas être populaire chez tous les clubs adverses, je propose qu'ils t'invitent aux banquets d'avant match pour te remercier.wink

Impossible je n'arriverais pas à conduire au retour. Déjà qu'en lisant le blog des gens de Savoie tous mes indicateurs sanguins sont à la hausse, qu'est ce que çà serait en faisant tous les déplacements.yes

Fédérale 2