Je pense que la question du nombre d'engagés à chaque niveau de pratique Professionnel et à la commissure du Professionnalisme n'est en réalité pas si fondamentale qu'on voudrait bien le laisser supposer.
Le problème n'est pas 12, 14, 16, 24 ou je sais pas combien...Le problème tient plutôt à des politiques financières aventureuses (quand ce n'est pas empreintes de malversation !) qui et c'est selon, peuvent tantot fausser la compétition, tantôt engendrer des chutes ou dégringolades en cascades (parfois, souvent avec "ardoises" à la clef !).
A peut prêt toutes les formules ont pu ètre testées à tous les niveaux de pratique, aucune n'a donné lieu à un plein satisfecit. Les "badaboum" ne sont pas d'aujourd'hui...
Les décideurs institutionnels n'ont eu de cesse (rien d'neuf sous BL !) de modeler, remodeler, refaçonner , retravailler les différentes strates de compétition (parfois dans des directions diamétralement opposées d'une année à l'autre....c'est dire l'eppaisseur des fils conducteurs !!!) sans avoir forcément une vision globale de la situation, souvent avec une vision court-termiste (quand ce n'est pas électoraliste) des choses et pire sans véritable compréhension de "où le bât blesse ?"... Arc-boutés sur l'idée exclusive que c'est la seule épaisseur du flacon qui ferait la tenue du contenant ils expérimentent à peu prêt tout en oubliant qu'on est dans un principe de vases communicants ( = promotions/relégations). Pour y aller d'une autre image; c'est un peu comme imaginer que c'est la seule qualité de la voiture qui ferait la qualité du conducteur ! Cette rengaine fait qu'aujourd'hui il y a totale confusion entre stabilité (= visibilité) d'une division et stabilité (= pérennité) d'un club. C'est faire fi des grands principes systémiques qui prouvent qu'un système peut paraitre stable dans sa globalité tout en ayant des composants eux-mm précaires voire instables...Bref, je pense que ce n'est pas la bonne question qu'on se pose et que par conséquence il ne peut y avoir que de mauvaises réponses.
Et si la question n'était pas là ? Et si la question n'était pas : " combien ?" mais plutôt "comment ?"....Pas "combien y participent ?" mais "comment y accéder ?", "comment s'y maintenir ?", " comment gérer une promotion, une relégation ? ", " comment faire pour que promotion, relégation voire ambition ne riment pas nécessairement avec risque financier ?"...Elle est là la véritable pierre d'achoppement...Qd j'entends la complainte des Pdts de club au soir d'une rétrogradation qui parlent de "catastrophe industrielle", je me dis que les choses sont bien fragiles. Qd j'entends à l'inverse au soir d'une promotion le discours incantatoire qui appelle à une "révolution pour le club", je me fais la mm réflexion. Idem quand ambition rime nécessairement avec financiarisation, quand formation rime avec coût, quand projet rime avec division ou recrutement. A bien y regarder ce n'est pas seulement le nombre qui "fait" problème (apparté : le XV de France qui perdait hier c'était forcément "à cause" du Top14, s'il gagne aujourd'hui c'est donc "grâce" au Top14 ?).
Plus encore que le nombre de participants, c'est la hauteur des paliers interdivisions qui sont source de problème. Et pas que dans le sens ascendant, peut-ètre plus encore dans le sens descendant d'ailleurs...Problème pour qui y monte (d'une division), problème pour qui en descend (d'une division), problème pour qui a pour seule ambition de s'y maintenir, pour qui vise l'étage du dessus...C'est en fait, pblm à tous les étages...
Et si la solution consistait à réduire les effets de seuil ? Les politiques successives ont essentiellement eu pour majeure conséquence d'accroitre les effets de seuil. Quoi de plus "pousse-au crime" ??? Peut-ètre était-ce l'exact inverse qu'il fallait ambitionner ? Peut-ètre n'est-ce pas trop tard ?
Solution : Aller à l'exact inverse de cette tendance lourde...C'est à dire beaucoup plus d'interpénétration entre les Championnats. J'allais dire, les Top quatorziens veulent descendre à 12 ? Ebé chiche...Mais en contre-partie c'est 3 voire 4 promotions chaque année...Croyez-vous que les politiques budgétaires "nécessairement" inflationnistes continueraient à trouver sens tant le maintien dans la division deviendrait aléatoire (y compris pour les plus friqués.) ? Pas si sûr...La descente du "gros" ne serait plus "l'exceptionnelle exception" mais un truc somme-toute assez régulier. Tant mieux pour la visibilité du Prod2 (si combien-mm ils domineraient l'année de leur purgatoire). A l'inverse des écuries surprises (ou montantes) pourraient s'étalonner à l'étage supérieur, quitte à ne pas y rester longtemps, la redescente n'étant pas synonyme de calvaire (l'exemple Oyo qui n'y est pas resté si longtemps que ça, bcp plus de Prod2 que de TOP14 sur les 20 dernières années et pourtant ça a beaucoup boosté la pratique sur le secteur)...
Je pense que pour desserrer tous ces étaux, plutôt que d'agir prioritairement sur la formule (de qualif, de montée etc...) ou le nombre de participants; il serait sain d'instiller dans les esprits ( des décideurs, des acteurs, du public) que la "survivance" d'un club n'est pas directement corrélée à son niveau de pratique à l'instant T.